DOSSIER MACHINE A HUILER Après la révolution qu’avait été, en son temps, l’apparition des première machine à requiller1 (début des années 50), l’arrivée dans les années 70, des premières machines à huiler a, là encore, sérieusement simplifié le travail du mécanicien.

Aujourd’hui, le marché est essentiellement occupé par trois grandes marques avec, par ordre alphabétique : Brunswick (distribué par Valcke Group), Kegel2 (distribué par BowlTech) et QubicaAMF. Chaque fabriquant propose plusieurs types de machines, essentiellement conçues en fonction des dimensions de votre centre, mais aussi afin de cibler tous les budgets. Un 6/8 pistes ayant rarement les mêmes besoins (et mêmes moyens) qu’un 30 pistes.

Un peu d’histoire !

Quand dans la deuxième moitié du 20e siècle le Bowling prend vraiment son essor aux USA, une des raisons principales ayant contribué à cette période de développement sans précédent est la présentation au début des années 50 des premiers ‘‘requilleurs*’’ automatiques. Terminée l’époque durant laquelle des étudiants ramassaient à longueur de journées et pour quelques malheureux dollars, les quilles tombées et les remettaient en place manuellement... A partir des années 70, avec les deux décennies nécessaires pour que la mode américaine traverse l’Atlantique (!) vers notre ‘‘vieille Europe’’, un certains nombre d’améliorations ont déjà été adoptées dont, entre autres, les retours de boules et machines à nettoyer et huiler les pistes.

Car, dès la fin des années 80, l’apparition des premières pistes synthétiques sonnent rapidement le glas des pistes en bois. Initialement prévue pour protéger de l’échauffement du aux passages répétés des boules sur des pistes qui, alors, étaient fabriquées en bois, les joueurs ont finalement remarqué que ce huilage en améliorant la glisse des boules, améliorait aussi leurs scores.

Déposée plus particulièrement en ‘‘tête de piste’’ et progressivement de moins en moins au fur et à mesure que l’on s’éloigne de la ‘‘ligne de faute’’, cette huile, en se chargeant sur les boules, est petit à petit transférée vers la zone de quilles (‘‘pin deck’’) et cela n’est pas sans poser un certain nombre de problèmes.

Le premier et sans doute plus important étant qu’en fonction du ‘‘lignage’’ (nombre de parties effectuées par jour et par piste) cette huile à tendance à être repoussée plus ou moins vite par les boules (phénomène connu sous l’appellation : ‘‘arrachage d’huile’’) qui ‘‘creusent’’ une sorte de sillon dans l’épaisseur des couches d’huile apposées sur les pistes. A cela, seule solution : le reconditionnement (plus ou moins fréquent, en fonction des besoins) des pistes.

Apparues dès les années 70, c’est avec grand plaisir que les mécaniciens (dont une des pires corvées consistait à devoir nettoyer les pistes manuellement) ont vu arriver les machines à huiler.

Aujourd’hui, cerise sur le gâteau, nous sommes bien loin des balbutiements des premières machines, véritables ‘‘usines à gaz’’. Toutes sont dorénavant fiables et, tout aussi important, (relativement) facile à utiliser. Une des tâches essentielle, comme souvent en mécanique, restant d’en effectuer un entretien régulier et rigoureux des pièces et différents éléments des machines.

1 : ‘‘Pinspotter’’ ou ‘‘Pinsetter’’ en bon français
2 : N’ayant pu obtenir en temps utiles les coordonnées techniques des machines à huiler Kegel nous les traiterons dans un prochain numéro

BRUNSWICK PHOENIX LT4

La machine à huiler Brunswick Phoenix LT4 est un choix à privilégier pour les centres de petites tailles, pour ceux qui n’ont pas besoin conditions de jeu complexes ou pour les complexes 100% loisir.
La machine fonctionne avec une technologie à feutres. Elle nettoie la piste et dépose de l’huile en un passage. La Phoenix LT4 vous assure une bonne protection des pistes, point essentiel pour préserver votre matériel. Utilisation très simple grâce à son écran couleur, fiabilité, facilité d’entretien et un prix attractif sont les clés de cette machine à huiler.

QUBICAAMF EZ TOUCH

Un modèle qui a remplacé récemment l’EXPRESS dont elle restée très proche, La grande évolution réside dans l’adoption d’un écran de contrôle tactile, de 4 programmes de huilage pré-réglés et permettant de réaliser 2 passes. Ce modèle propose la traditionnelle technique du transfert d’huile par rouleaux et feutres et s’adresse, en priorité, aux centres ne souhaitant pas ou peu s’orienter vers le bowling sportif et ne voulant pas investir dans une machine à huiler au prix d’une petite berline, le coût restant sous la barre symbolique des 10 000€ HT.

BRUNSWICK ENVOY

Caractéristique loin d’être anodine, cette machine a été choisie par la très sérieuse PBA (Professional Bowling Association) pour être l’unique modèle utilisé durant les tournois professionnels du ‘‘PBA Tour’’ aux USA. Une situation qui ne doit sans doute rien au hasard.

Fleuron de la marque, cette machine possède tout ce qu’un exploitant souhaite avoir comme ‘‘outil de travail’’. Gain de temps, précision de travail, facilité d’entretien, satisfaction des clients.

Machine sans fil, elle est alimentée par une batterie Lithium qui permet de huiler 60 pistes minimum. Une solution qui facilite grandement sa manipulation (fini le câble qui court dans la gouttière). Malgré sa haute technologie, l’Envoy se pilote avec seulement 6 boutons sur l’interface utilisateur ce qui la rend très simple à utiliser et à programmer. Son système de huilage au nom évocateur de ‘‘Direct+’’ applique l’huile directement sur la piste par l’intermédiaire de ses 39 injecteurs Accu-Ject, contrôlés individuellement sans faire appel aux rouleaux de transfert équipant la plupart de ses concurrentes et réduisant ainsi les différences de huilage que l’on peut rencontrer avec les machines traditionnelles. Le système de huilage est le plus précis du marché !
L’Envoy nécessite 5 minutes de maintenance journalière, et vous est livrée avec une garantie de 1 ans. Elle est facile à faire fonctionner et à entretenir.

Le point de vue du fabriquant : «Si la PBA nous accorde sa confiance, c’est parce que nos machines à huiler, dotées de la technologie de huilage Direct+, nos produits 3C (huiles, dégraissant, et duster) et notre équipe spécialisée, ont fait leurs preuves et nous permettent d’assurer la maintenance des pistes à l’occasion de plusieurs centaines de tournois aux États-Unis et dans près de 1000 centres aux quatre coins du globe. Ces événements placent la barre très haute en termes d’attentes et d’enjeux, nous n’avons pas le droit à l’erreur.»

BRUNSWICK AUTHORITY22

Je passe plus rapidement sur ce modèle sorti en 2005, lui aussi équipé du système de huilage Direct+ et possédant les mêmes caractéristiques que dans le système de maintenance de l’Envoy. Seule différence notable par rapport à sa grande soeur : l’absence de batterie et donc la présence d’un cordon électrique, ce qui rend cette machine idéale pour les grands centres mais aussi pour ceux qui souhaitent un huilage de pointe mais possède un budget plus serré.

Lorsqu’un centre accueille une nouvelle machine à huiler Brunswick, Valcke Group inclue au minimum une journée de formation. La formation est dispensée sur place, par un technicien français.

QubicaAMF SUMMIT S SERIES

Machine haut de gamme de la marque depuis plusieurs années la ‘‘Summit’’ est conçue plus spécialement à l’intention des centres de grandes dimensions (au delà de 12 pistes) et/ou souhaitant apporter aux joueurs des spécificités que ne proposent pas les machines d’entrée de gamme. Une machine plus rapide que la EZ Touch (donnée pour plus de 100 unités de conditioneur par pistes en moins de deux minutes) et disposant d’une technologie plus évoluée. Selon la programmation effectuée, la machine est capable de nettoyer et huiler en un ou deux passages.

Le chargement des produits est simplifié par un accès au réservoir facilement accessible par le dessus de la machine. A noter aussi qu’outre vos programmations personnelles de conditions de pistes, une gamme de huilages compétition est programmé dans sa mémoire.

Toutes les machines QubicaAMF sont livrées avec une formation sur l’entretien et les réglages, pour permettre d’avoir un huilage régulier sur toutes les pistes. Celle-ci est d’un demie journée pour l’EZ TOUCH et d’une journée pleine pour la SUMMIT.

Dossier publié sur le site le 17 avril 2017

Ils m’ont permis en les ‘‘triturant’’ en tous sens de dégager un nombre d’informations que moi-même, au départ, je ne m’attendais pas à trouver...

Bowling News étant d’abord et avant tout un journal de résultats sportifs, c’est tout naturellement que j’ai choisi après un commentaire pour chaque chiffres dégagés, de les présenter sous forme de podium et classement.

A fin novembre 2016 : 10.735 joueurs et joueuses possédaient une licence. La proportion, qui n’évolue guère d’année en année, nous apprend que le bowling est un sport essentiellement masculin car pratiqué au 3/4 par des Hommes (8211 soit 76% pour être tout à fait exact) pour seulement 2524 Dames (soit 24 %)...

Surprenant de constater que selon que l’on classe les résultats par nombre de licenciés ou par nombre de clubs ceux-ci peuvent parfois être sensiblement différents !

Pour exemple : la région Poitou-Charentes sur le podium du nombre de licenciés et 11e lorsqu’elle est classée par nombre de clubs !

* : les 50 ‘‘Centres licenciés’’ n’ayant pas été pris en compte dans ce tableau)

La moyenne de licenciés par club étant de près de 25 on notera que seules cinq régions se situent au dessus de cette moyenne nationale.

Reproduction, même partielle,
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Avec un tableau comprenant 10.735 licenciés, regroupés cette fois en 478 clubs et centres, autant dire que cette analyse, étalée sur deux jours de travail (pour ne pas devenir fou), fut plutôt longue à réaliser (et pour tout dire fastidieuse !). Heureusement au bout des 1912 clics et 478 cliqués/glissés (et un nombre inconnu de copier/coller !) le traitement du fichier Excel (sans compter la vérification car, bien évidement, j’avais un écart à retrouver), révèle des résultats intéressants : une première grande tendance : beaucoup de clubs (129 !) comptent moins de 10 membres (soit 27% du total). Cette information se confirme encore si on l’étend aux 141 clubs supplémentaires comptant moins de 20 membres (29%) et 87 moins de 30 (18%). Au total donc, 357 clubs (soit 74 % du total) possèdent moins de 30 licenciés.

A noter aussi, détail amusant, que pas moins de 25 clubs ne possèdent... Qu’un seul licencié !

A noter que 7 départements ne comptent aucun licencié : Alpes-de-Haute-Provence, Ariège, Creuse, Haute Loire, Indre, Lozère, Mayenne.

Proportion Hommes/Dames selon les tranches d’âges

Autre information (sur laquelle je me garderai bien d’émettre un commentaire) : 6268 joueuses et joueurs (soit 58% des licenciés) sont des... Vétérans pour 3326 Seniors (31%) et 1141 Jeunes (11%). Là encore, les proportions Hommes/Femmes révêlent une grosse majorité d’hommes (entre 69 et 83% selon les tranches d’âges !).

BOWLING SPORTIF MODE D’EMPLOI

(Chapitre 1)

Vous êtes un centre de bowling essentiellement tourné vers le bowling loisirs (80% du parc) et vous souhaitez vous essayer au bowling sportif. Le sujet étant vaste, nous allons y consacrer une rubrique particulière qui abordera, dans chacun de nos prochains numéros, tous ses principaux aspects.

Homologation de vos pistes

Nous avons posé la question «Pourquoi homologuer ses pistes ?» à Aïda Fouquet, responsable de la Communication à la FFBSQ qui résume parfaitement ainsi :

Aïda Fouquet : «tout d’abord, c’est un gage de bonne qualité des pistes de bowling, ensuite cela permet de recevoir des compétitions fédérales, des ligues.

Première étape, qui peut paraitre évidente il est vrai : vous tourner vers la Fédération .

Vos contacts à la FFBSQ :
Jean Claude Buchin : 06 80 17 34 11
Laurence Riou : 01 69 02 70 02
ou par email à : licence1@ffbsq.org

Voici à votre intention et en quelques étapes simples, comment procéder.

Pour les saisons 2017/2018, les demandes d’homologation doivent parvenir avant le 30 Avril 2017 pour qu’une visite d’homologation puisse s’effectuer entre le 1er Mai et le 31 Octobre 2017

Déroulement de l’homologation

En fonction de l’endroit où est situé votre centre vous aurez alors affaire à différents contrôleurs :
Daniel Blin, Jean-Marc Deschamps, Claude Genest, Armand Lavrut, Jean-Pierre Paugnat et Jean-Marie Vanbaelinghem.

Après avoir effectué votre demande d’homologation, le contrôleur fédéral prend un rendez-vous avec vous. Afin que votre homologation des pistes se déroule dans les meilleures conditions quelques obligations indispensables sont à remplir :

• En cas d’empêchement, le contrôleur fédéral doit en être prévenu
• Une personne doit être présente sur site au moment du passage du contrôleur fédéral
• Le dégraissage de vos pistes doit avoir été effectué
• Un moment passé avec le responsable du centre doit être accordé au contrôleur
• La machine à huiler doit être opérationnelle pour le contrôle du huilage.

L’homologation définitive vous sera transmise par la FFBSQ.

Vous avez depuis 2015 et cette année encore le choix entre 3 types d’homologations qui sont différenciées pour répondre au mieux à chaque structure de centres.

Différents tarifs sont applicables selon que votre centre possède de 2 à 6 pistes ou 8 pistes et plus.

Jusqu’à 6 pistes le tarif est de 70 € par pistes quelques soit la catégorie (compétitions départementales/régionales/nationales).

£Pour les 8 pistes et plus une fois un agrément forfaitaire de 400 € versé, un agrément départementale vous sera facturé 5 €/piste, Régional : 15 €/piste, national : 25 €/piste.

La durée de validité de l’homologation est de 12 mois quel que soit le type d’homologation. Le prix est également annuel. La visite de contrôle a lieu tous les ans, ou tous les 2 ans ou tous les 4 ans pour respectivement une homologation nationale, régionale ou locale.

L’homologation permet aux propriétaires de centre de bowling de :

• Posséder ainsi un agrément fédéral
• Disposer d’une assurance à un tarif préférentiel
• d’avoir un accès à la labellisation
• d’avoir des indicateurs sur l’état de vos pistes
• d’organiser des compétitions
• d’accueillir des licenciés
• d’optimiser les pistes

En effet pour pouvoir officialiser les résultats des licenciés sur le listing national, il faut que la compéttion, quelle qu’elle soit, ai été organisée dans un centre homologué.

Les différentes informations évoqués ici sont consultables sur le site de la fédération à la page :
ffbsq.org/#/page/700/

Remerciements à Aïda Fouquet, Laurence Vial et Jean-Claude Buchin pour l’aide et les amendements apportés à la réalisation de cet article

Dans les prochains numéros nous aborderons d’autres thèmes liés au bowling sportif :

• la présence de Pro Shop dans votre centre.
• La création d’une école de bowling
• Les diverses formations dispensées par la FFBSQ

Texte publié le 17 avril 2017

Entretien avec Amandine Jacques

Nous avions (déjà) apprécié sa collaboration en 2014 et 2015, lors de sa double participation consécutive* à la Coupe du Monde QubicaAMF. Elle avait alors accepté de nous livrer ses impressions au jour le jour, malgré la pression propre à cette compétition. Alors pour illustrer la ‘‘une’’ du numéro de Bowling News - Business, très orienté bowling sportif, je n’ai donc pas eu à réfléchir bien longtemps pour choisir qui y figurerait.

* : combien de sportives françaises peuvent en dire autant ?... Et, pour elle, sans la moindre reconnaissance des médias nationaux ! Grrrrrrr...

Bowling News : Le bowling sportif en France, n’est pas au mieux de sa forme, ce n’est un secret pour personne. sur les 10.735 licenciés recensés en 2016, 58% sont des Vétérans pour seulement 11% de jeunes (et 31% de Séniors) A quoi attribues-tu cela ?

Outre l’équipement, La participation à des tournois (frais de déplacement, d’hébergement et de restauration et les droits d’inscription) rende ce sport relativement cher. Comment font les sportifs tout au long de l’année pour pratiquer ce sport dans les meilleures conditions (entrainement, compétitions) ?